Autour de Bruxelles et entre grandes villes : la SNCB élargit son offre de trains à partir de ce dimanche

par | 12 Déc 2025 | Actualité de Bruxelles

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La SNCB renforce son offre de trains tardifs et suburbains autour de Bruxelles

À partir de décembre 2025, la SNCB déploie une série de mesures pour étoffer son réseau : trains supplémentaires en fin de soirée les vendredis et samedis, renforcement des liaisons interurbaines le week-end et fréquence accrue des trains suburbaints. Ce plan vise à répondre à la demande croissante des navetteurs, à fluidifier les déplacements et à soutenir les ambitions de mobilité durable de la Belgique.

Des trains tardifs pour accompagner la vie nocturne

Concrètement, dès le premier dimanche de décembre, la SNCB mettra en circulation des trains supplémentaires en fin de soirée le vendredi et le samedi, entre Bruxelles et trois destinations clés : Anvers, Louvain et Braine-le-Comte. Selon Vincent Bayer, porte-parole de l’opérateur ferroviaire, « grâce à ces nouveaux trains, les voyageurs qui sortiront le vendredi ou le samedi soir pourront rentrer encore bien après minuit ». Les derniers départs de Louvain et Anvers vers Bruxelles s’effectueront autour de minuit, voire après 1 h du matin.

Ces services tardifs desserviront notamment les gares de Haren-Sud, Schaerbeek, Bruxelles-Nord, Bruxelles-Central, Bruxelles-Midi et Forest-Midi. Pour les jeunes actifs et les amateurs de sorties culturelles ou nocturnes, cette mesure répond à une carence historique : l’offre de transports publics se réduisait drastiquement après 22 h, obligeant de nombreux usagers à recourir à la voiture ou aux taxis.

Des liaisons interurbaines plus fréquentes le week-end

Sur le front des InterCity (IC), la SNCB augmente la fréquence des trains rapides entre les grandes villes dès le week-end. Il s’agit d’ajouter :

  • Un troisième train chaque heure entre Bruxelles et Louvain,
  • Un deuxième train horaire entre Charleroi et Bruxelles,
  • Un train supplémentaire dans les deux sens entre Liège et Bruxelles.
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Ces liaisons, qui desservent Bruxelles-Midi, Bruxelles-Central et Bruxelles-Nord, visent à réduire les temps d’attente et à offrir davantage de souplesse aux voyageurs qui se déplacent pour le travail, le tourisme ou les loisirs. À terme, la SNCB souhaite ainsi rapprocher la Belgique d’un maillage ferroviaire digne d’un RER métropolitain, tout en répondant aux tensions actuelles sur le réseau routier.

L’offre suburbaine dopée : zoom sur les trains S4 et S7

En semaine comme le week-end, les trains suburbaints « S » verront leur fréquence doubler sur plusieurs axes. Les trains S4, qui relient Alost, Jette et le Quartier européen, passeront de un à deux passages par heure. L’un de ces trains sera prolongé jusqu’à Etterbeek, Ottignies et Louvain-la-Neuve. Ainsi, entre Alost et Jette, il y aura désormais trois trains par heure dans chaque sens le lundi au vendredi, et deux trains par heure durant le week-end.

Parallèlement, l’axe Halle – Delta – Mérode – Vilvorde (trains S7) bénéficiera d’une cadence de deux trains par heure au lieu d’un. À Bruxelles, ces trains desservent notamment Moensberg, Saint-Job, Viviers d’Oie, Boondael et Arcades. Grâce à cette densification, certaines gares de la périphérie bruxelloise seront désormais desservies par six trains S par heure et par sens, améliorant la desserte locale et la compatibilité avec les horaires de travail classiques.

Enjeux financiers et défis opérationnels

Si ces annonces sont perçues comme une avancée pour la mobilité, plusieurs questions demeurent sur le plan financier et opérationnel. Le coût d’exploitation de ces trains supplémentaires n’a pas été détaillé, et la SNCB devra concilier ces dépenses avec les ressources publiques disponibles. Dans un contexte où d’autres opérateurs, comme la STIB, font face à des tensions budgétaires et à des mouvements sociaux, le financement pourrait nécessiter des arbitrages entre projets.

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Sur le plan technique, les infrastructures existantes risquent de se retrouver sous pression. Les voies autour de Bruxelles sont déjà saturées aux heures de pointe ; ajouter des trains tardifs et des liaisons supplémentaires demande une coordination fine pour éviter les retards en chaîne. Enfin, la SNCB devra recruter et former du personnel roulant et des équipes de contrôle pour garantir la qualité du service sur l’ensemble de ces nouvelles plages horaires.

Vers une mobilité durable et multimodale

Au-delà de la simple extension de l’offre ferroviaire, cette stratégie s’inscrit dans un objectif plus large de transition écologique. En proposant des alternatives crédibles à l’automobile, la SNCB contribue aux engagements climatiques belges, tout en soutenant la politique du RER (Réseau Express Régional) pour déployer un système comparable aux standards des grandes métropoles européennes.

Cependant, pour maximiser l’impact, il faudra veiller à la coordination avec les autres modes de transport : bus, trams et métros de la STIB, services de mobilité partagée et infrastructures cyclables aux abords des gares. Les prochains mois seront décisifs pour évaluer l’adhésion des usagers et mesurer la réduction réelle des émissions de CO₂. Reste enfin à surveiller l’équilibre territorial : si Bruxelles gagne en connectivité, d’autres régions de Wallonie et de Flandre réclament un traitement équivalent.

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