Anderlecht humilié à Westerlo : le coup d’arrêt qui interroge
Le Sporting d’Anderlecht a subi une claque 4-0 à Westerlo, mettant fin à sa série de six victoires et gâchant l’occasion de grimper sur le podium de la Pro League. Cette débâcle interroge sur l’équilibre tactique, le leadership et la préparation mentale du club mauve.
Un réveil brutal après une série sans faute
Concrètement, il n’a fallu que 40 secondes à Westerlo pour prendre l’avantage, et Anderlecht s’est effondré au fil de la rencontre, encaissant quatre buts. Après avoir aligné six succès toutes compétitions confondues, le club bruxellois a vu son élan s’interrompre de façon spectaculaire. Cette défaite intervient à un moment clé de la saison, alors qu’Anderlecht visait le podium et une possible place qualificative pour la Ligue des champions. En pratique, la victoire longue à venir de Westerlo – pas gagnant depuis le 5 octobre – rend la performance mauve encore plus surprenante.
Failles tactiques et infériorité physique
Les consultants de La Tribune n’ont pas ménagé l’analyse : « C’était portes ouvertes, Saint-Nicolas et Noël », a raillé Swann Borsellino pour qualifier un « off day total ». Anderlecht a paru dépassé physiquement, incapable de contenir l’intensité portée par les locaux. L’absence d’équilibre entre phases offensives et couverture défensive a creusé des brèches exploitées implacablement. À ce titre, Besnik Hasi voit ses choix tactiques mis en cause : son dispositif n’a ni freiné les transitions rapides de Westerlo, ni permis de conserver le ballon pour calmer le rythme.
Le leadership en question
Le capitaine Colin Coosemans, ostensiblement responsable sur le premier but, a rattrapé certains ballons par la suite, mais son erreur initiale a symbolisé le manque de contrôle du groupe. « Même si c’était resté 1-0 jusqu’à la 89e minute, Anderlecht ne serait jamais revenu dans ce match-là », a ajouté Vincent Langendries, soulignant l’impact psychologique d’une entame ratée. En pratiquant, la préparation mentale semblait insuffisante pour encaisser un coup de tonnerre aussi précoce. Cécile De Gernier estime que le staff doit trouver « un équilibre plus stable » pour éviter que le bassin de confiance plonge aussi rapidement.
Conséquences sur le classement et la dynamique
À terme, cette défaite jette un froid sur les ambitions mauves. Anderlecht, relégué à plusieurs points du Club Bruges, perd une balle précieuse dans la course à la deuxième place. D’un point de vue psychologique, l’équipe doit éviter le syndrome de la défaite en chaîne. Conserver un bon homologue comme Besnik Hasi ou envisager un ajustement plus radical sera l’un des dilemmes du mercato hivernal. En attendant, la Pro League se resserre, et la moindre imprécision pourrait coûter la course aux places européennes.
Réactions et pistes d’ajustement
Sur le plateau de La Tribune, plusieurs axes de travail ont été évoqués. D’abord, renforcer le bloc médian pour limiter les accélérations adverses, puis améliorer la solidité défensive en prévision d’un calendrier chargé. Le staff pourrait aussi repenser la gestion des grands matchs après l’arrivée de chaque rencontre : combler le déficit d’attention au coup d’envoi et varier les séquences de possession. Enfin, le rôle de Coosemans comme leader est mis en lumière ; doit-il conserver le brassard ou céder son statut à un élément plus constant dans l’effort ?
Perspectives et questions ouvertes
À court terme, Anderlecht rejoint le vestiaire avec des réponses à trouver : comment recréer de la cohésion après une telle débâcle ? Quels ajustements tactiques rapides pour éviter un engrenage négatif ? Plus globalement, ce revers révèle-t-il une faiblesse circonstancielle ou des fragilités structurelles du projet mauve ? Reste à voir si Besnik Hasi pourra redresser la barre avant la trêve hivernale et si le club retissera cette confiance indispensable à la quête d’un podium et d’un billet pour la Ligue des champions.


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